Pour la route....S.E.M Henri Békallé. Une simplicité étonnante. Portrait.

S.E.M. Békallé Akwé, Secrétaire général du groupe Africain du Corps Diplomatique

Laissez moi vous racontez une histoire . Celle d'un homme qui m'a ému. Toujours un sourire en coin.  Élégant, raffiné, avec ce quelque chose de doux et de chaleureux  dans le regard. Henri Bekallé-Akwe, secrétaire général du groupe africain du Corps diplomatique, ambassadeur plénipotentiaire du Gabon près  les républiques de la Côte d’Ivoire, du Burkina-Faso, du Ghana et du Mali a appris à prendre la vie avec une simplicité et une humilité étonnante.

Des titres honorifiques, il en a pas mal. Les responsabilités aussi. Mais, Henri Bekalle-Akwe ne rechigne pas à papoter avec le petit cireur du quartier. Secrétaire général du groupe africain du Corps diplomatique, Ambassadeur plénipotentiaire de la république du Gabon auprès des Etats de la Côte d’Ivoire, du Burkina-Faso, du Ghana et du mali (2005-2010),  Premier conseiller à la représentation du Gabon à l'ONU…son Excellence est habitué aux hauts sommets et salons feutrés parcourus à travers le monde. Pourtant, du haut de ses 1m86, il reste fidèle à un mode de vie teinté d’une profonde humilité. 

Hors des rendez-vous et autres rencontres qui meublent  son agenda, point de tapis rouge pour lui. Il se plait à être ‘‘monsieur tout le monde’’ dans ses petites sandales. Quelques fois, il s’amuse même à parler le nouchi. 

« Il ne sert à rien de faire le fanfaron. On vient sur terre comme pèlerin, poussière qui retournera poussière», dit-il. Né en 1955, ce diplomate chevronné est, à force de courage et d’abnégation, devenu  une figure emblématique de son pays.

 A sa résidence, à Cocody (Abidjan), derrière les piles de dossiers de demandes de visas, de demandes de bourses et  invitations de tous genres, il garde le sourire et le mot gentil pour tous ces visiteurs. « La simplicité, la courtoisie et le respect du plus petit, sont la marque des plus grands », affirme-t-il.

 Entouré de sa famille qu’il dit avoir de plus précieux, l’homme garde la tête sur les épaules. « J’ai toujours un petit morceau de ma tribu avec moi, quelques-unes de nos photos de famille ont leur place dans ma serviette de travail », révèle-t-il.

La musique, sa passion

Le diplomate avoue entretenir avec la musique, une relation passionnée. La musique, il l’a dans le sang. « J’adore les belles notes musicales. Lorsque je veux me détendre, je m’installe dans un petit bar climatisé, quelque part à yopougon avec une bande d’amis pour jouer de la bonne musique. Je le fais aussi bien avec l’orchestre que j’ai mis sur pied, car  j’ai la chance d’être un peu chanteur», confie-t-il. Depuis déjà de longues années, il a mis sur le marché quelques albums, rien que pour le plaisir. « Dans ce milieu-là aussi, je suis un expert. Impossible de rester assis quand je m’y mets », se vante-il.

S.E.M. Henri Bekalle-Akwe est diplômé supérieur des sciences et techniques de l'information. Il est également titulaire d'un diplôme d'études approfondies (DEA) en relations interethniques, histoires des racismes européens, puis d'un doctorat de 3éme cycle dans la même spécialité et d'un diplôme supérieur en relations internationales. 

 Homme de foi, homme de principe,  le diplomate assure que Dieu seul est la source de toutes grâces. « Je m’en remets à Dieu pour toutes actions dans ma vie », confesse-t-il. Pour lui, la parole est précieuse et puissance. Il est bien de promettre à tous vents, mais il est indispensable de tenir ses engagements. « Je ne fais jamais une promesse que je ne peux pas respecter. Lorsque je ne peux pas faire quelque chose, je ne m’y engage jamais », assure t- il. 

De la Côte d’Ivoire, où il réside depuis bientôt dix années, il a une profonde affection. « J’ai de belles  amitié dans ce pays, des ministres, des ambassadeurs… toute une famille. Nous avons formé avec certains une belle bande d’amoureux de musique », dévoile-t-il. « Une fois, l’épouse de l’un des membres de notre bandes, une éminente personnalité du pays, a été très en colère d’une de nos longues virées. Nous avons donc dû pendant un certain temps tout arrêté au risque de nous faire tirer les oreilles par sa femme…». Et des anecdotes comme celle-là, ils pourraient nous en raconter des tonnes,  « mais, je suis diplomate … (Rires) », s’amuse-t-il. 

Par Alexise O.